Détail de la lithographie d'Alphonse Bichebois - 1825. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Les "Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France" constituent la grande aventure éditoriale du XIXe siècle. Leur parution, en vingt-trois volumes, s'échelonne
de 1820 à 1878 ; elle est menée, de bout en bout, par Isidor Séverin Justin Taylor, dit le baron Taylor. Le troisième volume paraît en 1825, il est consacré
à la terre natale de Charles Nodier : la Franche-Comté.
Celui-ci revendique une écriture subjective, « Ce voyage, dit-il, n’est pas un voyage de découvertes, c’est un voyage
d’impressions. » Il faut remuer les consciences, agir pour sauver ces monuments.
Sur cet extrait du dessin paru en 1825, on distingue encore l'importance des vestiges du château. On devine à gauche les bases encore en élévation conséquente des deux tours en fer à cheval bordant le flanc nord de l´éperon rocheux. Un peu plus à droite, un pan de mur pourrait correspondre aux débris du donjon, alors que le pignon de droite correspond au plus important vestige encore en élévation aujourd'hui que l'on rencontre dans la partie la plus méridionale du chàteau, muni d'une porte à arc surbaissé débouchant sur une petite terrasse à quelques mètres du bord de la falaise. Ce bâtiment cité par Rousset est baptisé la "salle des dames".
Relevé planimétrique du château de Binans (S. Guyot - D. Vuillermoz - 2004)
Grâce au cadastre qui délimite toujours les principaux espaces fortifiés du site, son implantation et sa surface sont parfaitement déterminés.
Le château dont le relevé planimétrique a été effectué en 2004 fait apparaître une première enceinte entourant les flancs nord, est, et sud du château proprement dit, le flanc ouest étant partiellement enroché et de pente très raide. Cet espace constituait une basse-cour qui permettait d'abriter les retrahants en cas de siège. La surface de l'emprise du château comprenant cette première cour est de 1,35 ha (173 m de longueur par 78 m de largeur moyenne). L'accès principal depuis le village de Binans se faisait au nord au-dessus du fossé à travers une tour porche dont les fondations subsistent. A l'intérieur de cette enceinte, quelques bâtiments rectangulaires encore discernables qui abritaient vraisemblablement les retrahants et le bétail.
Un profond fossé dont la contre-escarpe est maçonnée sépare le château de la basse-cour. Le château, perché sur un roc en bordure du flanc ouest de l'éperon rocheux, est constitué de deux espaces distribués de part et d´autre d'un accès central qui franchissait le fossé et par lequel on pénètre toujours dans la haute-cour. Au nord se trouvait un gros donjon carré entouré de murailles épaisses fanquées de deux tours en fer à cheval. Au sud, des communs, une citerne et sans doute quelques aménagements pour les retrahants en cas de siège soutenu constituaient le reste de la partie forte du chàteau.
En fait, il n'est pas exclu que la partie sud du château ait constitué une petite basse cour, alors que l'espace plus vaste à l'est des fossés soit à considérer comme un petit bourg-dessus. Le plan et la disposition de la partie forte du château n'est pas sans rappeler le château à deux cours de Montrivel, avec son fossé central qui séparait deux espaces bien distincts.
Commentaires
10.07 | 18:39
Merci pour votre témoignage !
10.07 | 16:42
C'est vraiment merveilleux de pouvoir revoir Arlay et sa forteresse, j'ai vécu d...
24.05 | 08:49
Bonjour, Non désolé je n'ai aucun relevé des vestiges de ce château.
15.05 | 14:07
Bonjour, auriez-vous un croquis concernant le château de St Maurice/Crillat...